Un grand cru classé qui à l’étoffe d’aller chercher plus haut.
Histoire
A la fin du XVIIIème siècle le domaine était la propriété du comte Louis-François de Belcier, un nanti issu d’une puissante famille bordelaise. Il fonda le vignoble dans un premier temps, puis il y fit construire un château à l’orée du XIXème siècle. Il décida de le nommer Bellefont, qui est le diminutif de Belle fontaine, en rapport aux diverses sources d’eau présentes sur le domaine, notamment sur le plateau argilo-calcaire.
C’est à la fin du XIXème siècle que le château commença à devenir un château emblématique du vignoble. Alors aux mains de la famille Faure, c’est à cette période que fut bâti le cuvier circulaire à réception gravitaire si singulier.
Au fur et à mesure des années et des propriétaires le château ne cessa de progresser dans l’échelon des vins de Saint-Emilion. Mais c’est en 2006 que le château obtint le graal tant convoité. Alors aux mains de Jacques Berrebi, Alain Laguillaumie et Dominique Hebrard le château accéda au classement des vins de Saint-Emilion.
Depuis 2017 le domaine est la propriété de Peter Kwok, un riche taiwanais, propriétaire des Vignobles K. Un groupe au sein duquel on peut retrouver le Château Bellefont-Belcier donc, mais aussi le Château Tour Saint Christophe, le Château Haut-Brisson, le Château La Patache, l’Enclos Tourmaline, l’Enclos de Viaud et le Château Le Rey. Tous ces domaines sont éparpillés entre les appellations de Saint-Emilion, Pomerol, Lalande de Pomerol et Castillon Côtes de Bordeaux. Peter Kwok a nommé Jean-Christophe Meyrou à la tête de ce groupe. Ce dernier le gère d’une main de maitre n’hésitant pas à faire rayonner les diverses propriétés lors des divers salons ou événements.
Une question de terroir
S’il y a bien un paramètre indispensable lorsque l’on parle d’un château il s’agit du terroir et s’il y a bien une chose que l’on peut dire c’est que le Château Bellefont-Belcier est bien gâté. En effet, il se situe sur les conflans Est de la Côte de Pavie, une des côtes les plus réputées du vignoble Saint-Emilionnais. En plus de bénéficier des apports hydriques des sources d’eau qui traversent la propriété, le domaine jouit d’une riche diversité de sols, ce qui va donner à chaque cépages cultivé un expression singulière.
On peut remarquer qu’il y a 3 types de sols distincts. Un premier qui est calcaire sur le plateau. Un second qui est argilo-calcaire au niveau de la côte sud et pour terminer un sol argilo-sableux sur le pied de côte. Cette hétérogénéité de sols va permettre de donner aux vins une palette aromatique riche et intense.
Au total, le château possède 13,5 hectares de vignes d’un seul tenant, avec l’encépagement suivant : 72% de Merlot, 17% de Cabernet Franc et 11% de Cabernet Sauvignon. La moyenne d’âge des vignes est d’environ 35 ans.
Une situation idéale qui fait du château une des valeurs sûres du vignoble. Lorsque vient le temps des vendanges, les équipes du château dégustent les baies parcelle par parcelle afin de déterminer lesquelles sont prêtes à être récoltées. La sélection des parcelles se fait la veille pour le lendemain pour que n’extraire que les grappes qui sont à parfaite maturité.
Un cuvier historique
Une fois les vendanges terminées viennent le temps des vinifications et élevages. Pour cela direction le cuvier, celui du château Bellefont-Belcier est un des joyaux du vignoble.
Edifié en 1890 ce chai circulaire gravitaire est inspiré de l’époque Eiffel. On peut notamment contempler sur la photo le magnifique lustre fait en cristal de Baccarat. Ici, ce sont des cuves béton qui sont utilisées pour les vinifications.
Une fois le tri sur la table terminé, les grappes vont être encuvées par gravité, c’est-à-dire par le haut des cuves. De cette manière, les baies vont s’entrechoquer ensemble et vont commencer à laisser couler leur jus.
L’extraction se fait par pigeage, une technique plus douce mais très usante pour les équipes.
Une fois les vinifications terminées, vient le temps de l’élevage. Pour cela, le vin va reposer dans deux types de contenants : en barriques (classique du bordelais) avec une part de 30 à 40% de bois neufs en fonction des millésimes, le reste étant dans des barriques de 1 à 2 vins, ainsi qu’en foudre. Un contenant de plus en plus utilisé sur le bordelais notamment pour sa capacité à limiter l’impact du bois sur le vin afin de donner un vin plus fruité et moins tannique.
L’élevage va durer entre 15 et 18 mois en fonction des millésimes avant d’être mis en bouteille à la propriété. Le château conserve les bouteilles non vendues dans sa cave historique.
Ici y reposent quasiment tous les millésimes, conservés à but historique par le château, même si quelques-uns se font rares ou manquent à l’appel malheureusement.
A noter que seuls les millésimes les plus récents sont à la vente.
Du chai à la chambre, il n’y a qu’un pas
Depuis 2019, le château propose une très belle offre d’hôtellerie avec de nombreuses chambres haut de gamme ainsi que 3 suites. La propriété propose énormément de services, cours de tennis, piscine, salon, il y a tout ce qu’il faut pour passer un séjour inoubliable, en toute quiétude, au cœur des vignes.